parano land

Publié le par christophe

Moi aussi je fini par devenir parano avec tout ça, au point d’embarquer mes deux tours pc au foyer et les mettre sous clef pendant le sejour que j’organise dans le nord de la France…ben oui, le jean claude m’a fait flipper en me disant qu’elle était capable d’aller fouiller dans les pc…putain de séjour, bonjour la gaieté…j’ai prévenu mes collègues de la situation…elles me connaissent bien et connaisent s…elles sont, bien sur, outrées par le comportement de la demoiselle (qui ne le serait pas ?)…j’ai bien été obligé de mettre mes parents au courant de la situation…dans le souci de les preserver, je n’ai pas parlé de l’enfant a venir, ça les auraient finis, déjà qu’ils étaient a peine remis de ma separation d’avec la mere de mes enfants…mon pére était fou, il n’arrêtait pas de dire « mais elle est completement tarrée celle là ! » ma mére était dégouttée, elle aussi, inquiete aussi par rapport a moi qui était dans un état psychique déplorable…je ne dormais plus, je ne mangeais plus…ils m’ont, tout de suite, proposés de revenir squatter chez eux…j’étais touché par cette proposition mais je ne voulais pas faire ‘cadeau’ de la maison a S, je payais le loyer, tout comme elle, et même plus alors, trop facile…de plus, je la sentais capable de faire constater mon absence, histoire de me faire passer pour le salaud de l’histoire…là, cela n’aurait pas été un coup de bluff…je connaissais le personnage, je commençais a saisir son fonctionnement…toujours dans le paraître la demoiselle…pour elle, passer pour une salope, une cinglée n’était pas concevable…cette fille a une image a preserver…pour l’instant, je n’ai qu’une petite idée de ce phénoméne, la suite me confirmera que je n’avais pas tord…

J’ai, bien sur, pensé a un probléme d’ordre hormonal pour tenter de m’expliquer le comportement de S…j’ai appelé des copines qui avaient eu des enfants afin de leur demander si elles avaient eu ce genre de comportement…ben non, certes, des fois, l’autre leur a semblé insuportable, irritant mais pas au point de se dire qu’il n’y avait plus d’amour…

J’ai appelé M, sa meilleure amie, qui venait d’avoir un enfant et qui, peut être, m’amenerait d’autres elements pour expliquer, comprendre…M était au courant, depuis peu…elle avait reçu la visite de S deux jours auparavant…celle ci lui avait expliqué la situation…apparement, M lui aurait dit qu’elle trouvait son comportement inadmissible, qu’on ne faisait pas ce genre de choses, qu’un bébé, ce n’était pas une poupée…S lui aurait parlé du fait que dans les conditions actuelles, il était hors de question que je prenne cet enfant en considération. Alors, celle ci irait voir un avocat pour une pension et pour, le cas échéant, que l’enfant aie droit a une part d’heritage quand je disparaitrai…là, M aurait dit a S que c’était dégueulasse d’agir de la sorte…manifestement, S serait partie un peu contrariée de chez M, n’ayant sans doute pas reçu l’aval qu’elle escomptait et, très probablement pour s’être entendue dire qu’elle était degueulasse (l’image…)

Alors là, le coup de l’heritage, ça m’a bluffé…S m’avait dit qu’elle ne me demanderait rien, qu’elle assumait son choix d’elever cet enfant seule…la salope…non contente de me démolir, elle comptait obtenir une aide pécuniére…me pourrir la vie…elle allait me pourrir la vie…jusqu’au bout…

 

 

 

 

A toi

 

Tu constates, sans doute, que je sais enormément de choses…bluffant, n’est ce pas ?

C’est pas fini, tu ne peux imaginer tout ce que je sais, c’est enorme…

 

 

On reprend…

Je suis donc parti faire le séjour en question…putain, j’étais mal de chez mal…il m’a été très difficile de me concentrer sur mon travail…je m’excuse auprés des collègues, même si je pense avoir assuré…

J’ai peu parlé de ça au collègues, je n’ai pas voulu leur pourrir la vie avec mes histoires…et pourtant, dieu sait si j’avais besoin de parler…j’étais bien seul a porter ce truc énorme…tellement incroyable…

Quand je croisais un couple avec un bébé, j’avais le cœur qui se serrait, les larmes me montaient aux yeux. Alors, je détournais le regard, je cachais ma détresse, cette vie perdue…oui, j’étais perdu…complétement paume…démoli…

Ce n’était qu’un début…

 

 

Un soir, lors de ce séjour, j’ai fait un courrier a S…un putain de courrier, envoyé en recommandé et accusé de reception…je ne rigolais plus, elle voulait la merde, elle allait l’avoir. Elle allait comprendre combien, moi aussi, je pouvais lui pourrir sa vie. On m’a toujours dit que les tarés de ce type, les paranos, les manipulateurs, il n’y avait que la loi qui pourrait les arrêter…alors j’allais utiliser la loi.

 

1-     j’allais faire valoir mes droits de père

2-     j’allais demander la garde de cet enfant

3-     pour ceci, j’allais utiliser les courriers de jean claude, prouver la folie de S. elle aurait droit a une expertise psy (au nombre de deux, pour ne pas passer a travers, comme la loi l’exige). Cela aoutirait a l’enquéte de voisinage et de toutes les conséquences que cela risquait de lui amener (garde d’enfant , conséquences au boulot…)

 

 

tout aussi dégueulasse qu’elle…c’était une guerre déclarés…elle serait sans merci

j’aurai été jusqu’au bout

 

j’ai envoyé le courrier…il n’y avait plus qu’a attendre

 

 

je suis revenu du séjour, me disant que la demoiselle serait partie de la maison…elle était toujours là…juste le lit retiré de la chambre commune, amené dans une chambre du haut…je n’avais plus rien pour dormir, je me suis demmerdé avec un vieux matelas trouvé dans le garage…S continuait a ne pas me parler, a m’ignorer…pas un mot sur le courrier qu’elle avait reçu…ceci pendant trois jour, jusqu'à ce lundi ou elle m’a fait signer un papier comme quoi elle avait bien payé les charges de la maison. D’un coup, elle m’a dit « cet enfant n’est pas de toi » ceci avec un air de défi…elle l’a redis une deuxiéme fois…je lui ai dit que c’était dégueulasse…elle a rigolé…

 

bon…deux possibilités s’offraient a moi :

 

1-cet enfant n’était pas de moi…tant mieux…pas d’embrouilles a suivre…douloureux mais rassurant quand a l’avenir

 

2-mon courrier l’a faite reflechir et flipper, elle me dit ça pour que je lui foute la paix…ceci peut vouloir dire qu’elle est consciente de la folie de ses actes, qu’elle sait qu’elle risque de tout perdre…ce qui est le cas…

 

j’opte pour la premiére option car il y a des elements qui me font penser qu’elle dit vrai…le jour de la conception présumée, elle avait invité G, son ex, a diner chez elle, ceci a mon grand desespoir…certes, nous avions couchés ensemble, la veille (je m’en rappelle car les rapports étaient très rares depuis juin, depuis qu’elle avait largué G pour revenir avec moi)…c’est G qui était venu l’aider a deplacer le lit…j’ai su que, ce soir ou elle l’avait invité, G avait dormi chez elle…donc, de la a penser que c’était lui le père…je me disais aussi qu’elle ne savait pas reellement qui était le pére…quelque part, cette situation était plus confortable…c’était horrible de penser qu’elle m’avait berné, qu’elle s’était joué de moi en me faisant espérer cette paternite…oui, horrible mais cela voulait aussi dire que je n’aurai plus d’attache avec elle, qu’elle ne me ferait pas chier par la suite…c’est très matériel comme pensée…j’avais tout perdu, alors, je pensais déjà a l’avenir. Pour moi, il en était fini de cette histoire…basta !!!

j’avais déjà un plan pour une autre barraque, trouvée par une copine…malgré tout, j’allais de l’avant…

 

 

dans la semaine, j’ai constaté que quand elle partait de la maison, S, tout en fermant la porte de sa chambre, tirrait un gros sac de fringues derriére la porte…oui, derriére la porte, pas devant…c’est a dire qu’en fermant la porte, elle passait un bras derriére la porte pour tirer le sac en même temps, sans doute pour voir si j’entrais dans sa chambre lors de ses absences…vous voyez le tableau ? alors, evidement, quand j’ai constaté ça, je me suis dit qu’elle cachait quelque chose dans la chambre. N’importe qui l’aurait pensé. Alors, avec moults précautions, je suis entré dans la piece interdite…et j’ai fouillé…et ben j’ai rien trouvé…faut dire qu’il n’y avait pas grand chose dans la piéce…le lit, un carton de fringues…c’est tout…j’ai fouillé, fouillé et refouillé…rien, que dalle !!!

il n’y avait rien ! j’ai tout retourné pour ne rien trouver…j’ai même regardé dans le lit…rien, même pas une trace de sperme dans les draps (des fois que G…). elle n’avait rien de caché dans cette piéce…il n’y avait rien et pourtant, elle faisait tout pour ne pas que j’y entre…avouez que c’est quelque peu troublant comme comportement…là, je me suis dit qu’elle était parano…

 

le surlendemain, je demandais a parler a ma chef de service. Je lui ai explique la situation, lui ai parlé de mes doutes quant a la santé mentale de S. je lui ai dit que je lui racontais ça pour ne pas que l’on pense, dans mon milieu professionnel que j’étais le genre de type a engrosser une nana pour la larguer par la suite car, a mes yeux, ce type de comportement n’était pas dignes d’un éducateur…ma chef de service est tombée des nues, elle a tenté de me dire que les hormones pouvaient altérer le discernement de quelqu’un…mais elle m’a rassuré sur le fait qu’elle s’imaginait bien que je n’étais pas un pourri

 

 a la fin de la semaine, alors que j’allais me faire chauffer un café dans la cuisine, j’ai trouvé un petit mot collé sur le four micro ondes…

 

 

 

« si tu penses qu’il y a encore quelque chose a sauver, on pourrait en discuter… »

 

 

oui…c’est a peu prés ce qu’il y avait marqué…

 

 

j’ai été plus que surpris, je ne m’attendais pas a un tel retournement de situation. J’ai tout dabord pensé que non, il ne fallait pas que j’accepte…mais…mais…

je suis parti faire un tour avec mon chien…ça tournait dans ma tête, je l’aimais, ça oui, je l’aimais cette petite conne…mais elle avait un problème d’ordre psy qu’il ne fallait pas exclure…mais je l’aimais…

et l’enfant ?

peut être était il tout de même de moi…après tout…

bon, peut être cela valait il le coup de tenter une nouvelle fois l’aventure…

et mes parents ?

et mes enfants ?

et mes amis ?

et moi ?

 

 

quand je suis rentré, le petit mot de S que j’avais laissé sur la table avait disparu (je ne peu donc pas vous faire voir l’original)…S avait du le ramasser…peut être s’était elle ravisée ?

 

je decidais donc d’attendre pour voir…

 

je suis allé me coucher…evidemment, j’ai mal dormi

 

le lendemain matin, S ne m’a pas parlé, c’est une heure avant que j’aille bosser, alors que j’étais assi sur les marches de la terrasse qu’elle est venue . elle m’a demandé : « bon, on discute ? »

j’ai répondu par l’affirmative…je la revois me dire « ça a été loin, cette fois…

-oui, très loin… »

je crois qu’elle m’a parlé d’aller voir, tous les deux, un conseiller conjugal…c’est ce qui m’a fait penser que ça vallait vraiment la peine d’essayer, qu’elle voulait vraiment que l’on construise ensembles. Je lui ai dit que j’étais prêt a passer l’éponge mais que je ne ferait pas de cadeaux si cela recommençait…elle m’a dit qu’elle pensait me dire ça a mon retour du séjour mais que mon courrier l’avait fachée…j’aurai voulu la serrer dans mes bras, mais je n’osais pas…on a été interrompus par l’arrivée de la nouvelle nourrice de L…j’ai du partir au boulot…inutile de préciser que j’avais hate d’^tre au lendemain

j’ai du attendre la soirée du lendemain pour la revoir, entretemps, j’avais annoncé la bonne nouvelle a M qui m’a dit « putain, t’as des couilles de retourner avec elle, moi, je n’aurai pas pu »

S est arrivée, elles onrt discutés, toutes les deux, dehors…j’ai su, grace a M, en gros, ce qu’elles s’étaient dites…M lui avait demandé si elle était sure de vouloir retourner avec moi. S lui aurait répondu qu’elle était sure de m’aimer que, lorsque j’étais au séjour, d’un coup, alors qu’elle prenait son bain, elle se serait mise a fondre en larmes, réalisant soudain l’horreur de cette situation…par la suite, S m’a confirmé l’épisode du bain, précisant qu’elle aurait parlé a l’enfant qui était en elle, qu’elle lui aurait dit qu’elle allait faire en sorte que « papa revienne… »

Le soir même, S m’a demandé de venir dormir avec elle, evidemment, nous avons fait l’amour…j’étais heureux de pouvoir toucher son corps, carresser son ventre deja bien rond…je l’ai faite jouir, moi aussi j’ai joui…pour moi, cette jouissance cellait, une fois pour toutes, notre amour…S s’est mise a pleurer et m’a dit « pardon… ». ce pardon, je l’ai eu en têete un long moment, il était tellement vrai, sincére…je lui ai dit que c’était fini, que c’était du passé, que je l’aimais…de nouveau, j’étais le plus heureux des hommes, j’étais le roi du monde…

Publié dans littleyellowcup

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