5 decembre 2006

Publié le par christophe

je suis tombé sur l’emission de delarue, cet après midi. Ça parlait de violence feminine…là, je me suis dit que, peut être, ce sujet me concernai. Et bien, en effet, cela m’a bien interpellé. Notemment le temoignage de ce type qui semblait avoir un vécu similaire au mien. Il racontait qu’il avait, subitement droit a des sautes d’humeur de son ex  compagne qui se traduisaient par de la violence verbale et physique. Il racontait qu’il avait voulu porter plainte (ce que j’ai failli faire), tout dabord pour se ccouvrir au cas ou il serait obligé de repliquer, se doutant qu’elle pourrait porter plainte et rajoutant qu’on croit tout de suite une femme qui porte plainte pour violences conjugales mais qu’on ne croit pas forcément un homme qui se plaint. Il a été conseillé par un flic, de repliquer, le mec a eu l’intelligence de repondre au flic qu’il n’avait qu’a lui signer un papier lui donnant droit de repliquer…a une deuxieme plainte, c’est une femme flic qui l’a entendu et, elle, ecouté…elle lui a dit de quitter son ex compagne, ce qu’il a avoué avoir toujours redouté d’entendre…Delarue lui a demandé pourquoi il n’avait pas quitté, dés les premieres violence, cette femme…comme moi, le mec ne se l’explique pas vraiment…il dit que l’amour était la et, qu’outre ces moments de violence, il y avait de bons moments, qu’il croyait toujours que cela allait changer, qu’il avait rever etre avec cette femme sans qu’elle n’ai ces accés de violence (peut on parler de folie ?)…que l’on reglait beaucoup de choses sur l’oreiller…notammment, cette fois ou ils avaient fait l’amour après s’être battus. Là, Delarue a parlé du coté troublant, voire sado masochiste de leur relation…

ha putain ! c’est exactement ça…c’est ce que j’ai vecu…j’aurai tant aimer parler avec ce type…dans ses yeux, quand il racontait, j’ai vu comme de la detresse…je comprends cette detresse. J’ai vu que, des années plus tard, il essayais toujours de comprendre le pourquoi du comment…ah merde, ça promet…je sais pertinement , de toutes façons, que je vais trainer cette sale histoire jusqu'à la fin de mes jours…je parle souvent de traumatisme lorsque j’évoque tout ceci…et bien, j’ai vu un autre traumatisé…

il y avait une nana qui temoignait sur sa propre violence qui a commencé a emettre l’idée que le mec avait ‘cherché’ cette situation. Delarue était vert. Le mec n’a pas reellement nié mais a rajouté, une fois que la nana ai parlé de limites a poser (elle disait qu’en fin de compte, les mecs qui ne savaient pas poser de limites devaient s’attendre a avoir des relations de ce style…ce qui porterait a dire, si l’on croit cette fille que toutes les femmes sont des psychopathes en puissance…on reparlera de ça après), que cela se declenchait quand il disait qu’il n’était pas dacord. N’est ce pas poser des limites que d’emettre un desacord ?

c’est exactement ce que j’ai vécu…flippant comme temoignage

je vais revenir sur le coté sado maso evoqué par delarue car c’est une chose qui m’a effleuré l’esprit plus d’une fois. En effet, notre relation de couple ressemblait, par moment a une relation essentiellement basée sur la dominance de l’autre (c’est, quand on y reflechit bien, propre a toutes relations amoureuses : il y a, dans tous couples ce phénoméne de dominant dominé, le tout est de trouver le juste milieu et l’idéal semble etre un role qui s’alterne…). Nous n’avons jamais faits l’amour après une grave dispute mais S avait une attirance pour les jeux SM, elle m’en avait parlé et avait manifestement pratiqué la chose. Elle possédait dailleurs (je ne l’ai jamais vu) un martinet et des tenues de sky noires…je n’ai jamais été franchement adepte de ce genre de pratique. Le plaisir dans la douleur, j’ai du mal…mais quand j’y reflechis, ce peut être une piste quand au comportement de S.

l’histoire des limites a poser, je l’ai pigée pratiquement dés le début de notre relation. Oui, je crois sincérement que pour certaines personnes, il est necessaire de poser des limites, c’est dailleurs un principe éducatif de ‘poser un cadre, des limites’. C’est rassurant d’avoir des limites posées…en tant qu’éducateur, je sais de quoi je parle…oui, j’ai rapidement pigé que S avait besoin de quelque chose de solide en face d’elle, quelque chose qui la contienne…avec les psychotiques, il est primordial qu’il y ait quelque chose qui contienne, retienne. C’est ce que j’applique au quotidien dans mon boulot. Sinon, ça coule, ça deborde et c’est super angoissant(et des debordements, chez S, il y en a, que ce soit au niveau de son affect qu’au niveau  de ses depenses inconsidérées)………………….…les limites, je les ai posées au début en mettant une certaine distance dans notre relation (je parle a partir du moment ou je suis revenu la premiére fois avec S). peut être, probablement même, m’y suis je mal pris ou plutot n’ai je pas perçu combien S avait besoin de limites parce que je n’avais pas saisi combien elle était mal…les limites, je les posaient en ne voulant pas, de suite, faire cet enfant, en emmettant mon desaccord sur différends points tels que les achats quasi compulsifs, son fils qui dormait avec nous. Ben oui, je posais des limites…mais cela generait des crises de coleres incroyables, si bien qu’au bout d’un moment, j’ai baissé la garde. Je n’allais pas lui taper sur la gueule pour la contenir, tout de même ? j’aurai certes pu faire un chantage a l’amour, dire que j’allais partir pour poser cette limite mais j’avais trop peur de la perdre…je l’aimais, plus que tout !

 

mais ? en ayant pigé le fonctionnement de S, pourquoi ne pas être parti des le debut ?

reponse : je pars du principe que tout le monde traine son boulet, sa faille…on est tous faits pareils, on a tous un ch’ti coté chtarbé, une douleur que l’on traine…certains, la plupart d’entre nous, s’en accomodent, arrivent a passer par dessus. Pour d’autres, c’est plus difficile, en apparence, dans certaines conditions de viej, ça ne transpire pas mais quand on titille au bon endroit, c’est une explosion…

j’ai longtemps cru que S était une personne capable de passer outre ses failles, son boulet. J’ai même cru pouvoir l’aider…c’était impossible, a mon niveau…figurez vous que tout ça me questionne tout de même sur ce coté ‘bon samaritain’. Pourquoi vouloir aider a tous prix ? hein ? pourquoi ? (je connais la réponse mais je ne me devoilerai pas plus)

en recherchant des limites, on recherche un pére qui saurait les poser. Evidemment, on pense , de suite au pere de S qui se taillait, des que possible en algérie…la presence du monsieur dans le noyau familial n’est, a mon avis, pas très importante.. ;d’ou, eventuellement, cette recherche. Ce qui voudrait dire que les psy consultés par S n’étaient pas loin de ça…a t’elle seulement refléchie a ça…oui, probablement mais par ‘confort’, n’a pas cherché de réelles solutions…

Publié dans littleyellowcup

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